Abri St-Amand
Un central téléphonique
dimportance stratégique
Cest une histoire qui est longtemps
restée secrète, que Yann
Bussière a cherché à démêler
ici.

Linformation est lune des clefs du pouvoir.
Cest, pour un acteur étatique, une donnée sensible
quil convient de protéger. Aussi, à une époque
où lessentiel des communications passait par de longs câbles
téléphoniques interurbains, il est logique davoir
voulu abriter les centres démission et damplification
des signaux pour éviter que nimporte qui puisse se brancher
nimporte où. De même, lorsquil fallait choisir
entre câbles aériens ou câbles enterrés, les
différentes administrations qui se sont succédé
à la défense nationale ont toujours fait pression pour
enterrer les câbles.
Labri Saint-Amand, ou Centre GABRIEL, est
lexemple type de ces lieux névralgiques.
Avant la dernière guerre, il sagissait dun centre
damplification des lignes souterraines grande-distance qui assurait
notamment les communications PARIS-STRASBOURG et PARIS-METZ, ces lignes
étaient donc capitales pour la communication avec les villes
de lest et la ligne Maginot.
Après-guerre, cest secrètement que se développe
lun des points les plus sensibles de Paris, centralisant les communications
ministérielles, militaires ainsi que les communications OTAN.
La déclassification de certaines archives permet aujourdhui
de comprendre limportance de cet abri resté discret même
parmi les cataphiles qui sy sont aventurés.
Labri de défense passive
Pour comprendre lintérêt stratégique
de ce bâtiment, il faut remonter jusquen 1937 où
de gros travaux débutent sur la parcelle correspondant à
labri. Le projet est conduit en accord avec le service du Génie
sous la direction du Ministère des P.T.T.
À cette période où la défense passive est
dans tous les esprits, le ministère des P.T.T. par des crédits
spéciaux de la Défense Nationale2 lance la construction
dun abri sur trois étages afin de protéger la station
damplification placée dans les superstructures du bâtiment.
Un central téléphonique bétonné est donc
construit à 16m sous terre dans un secret total, son emprise
ne sera même pas notée sur les planches de linspection
générale des carrières malgré la profondeur
de la construction en zone de carrière souterraine.

En 1936, on voit bien la parcelle correspondante à labri
nue de toute construction crédit IGN N° de
mission : C3636-0561_1936_PARIS-ENT-CARLIER-DANGER_0027
Lannée 1939 voit donc la mise en service de cet
abri ainsi que la descente des stations relais damplification
des lignes grandes distances servant notamment aux communications de
larmée. Il est compliqué de savoir à quoi
ressemblait ce premier abri. Pendant la guerre, une photographie de
la propagande allemande montre déjà la même porte
blindée daccès depuis la galerie technique que nous
connaissons.
Le deuxième sous-sol était alors occupé par le
«central Luftwaffe» servant aux communications de larmée
de lair allemande et à la transmissions des ordres entre
Berlin et Paris. Enfin, à la libération de Paris, il est
dit dans différentes sources et notamment dans le livre Paris
Brûle-t-il que les Allemands avaient piégé le central
et fait sauté les installations pour éviter quelles
puissent resservir aux alliés. Heureusement, plusieurs centaines
de kg de charge nont pas explosé et ont pu être neutralisées.
Après la guerre, le rôle secret de ce central
téléphonique ne disparaît pas, au contraire. La
Direction Générale des Communications (D.G.C.) qui gère
depuis 1941 le réseau téléphonique français
fait lacquisition de la totalité de la parcelle pour la
construction du nouveau central téléphonique interurbain
Saint-Lambert. Il sagit dun central téléphonique
enterré, lui aussi, à une vingtaine de mètres de
profondeur et qui jouxte lancien abri. Du côté de
Saint-Amand, les sous-sols sont délaissés par ladministration
des P.T.T. juste après la guerre et cest avec lintervention
de larmée qui a besoin dun central protégé
que des travaux vont être entrepris à la fin des années
40.

Schéma de labri Saint-Amand du 28 janvier 1949 document
du Service Technique des Installations et de lExploitation des
Transmissions Crédit : Service Historique de la Défense
(S.H.D.) côte GR 21 T 32
La naissance dun secret national
Le projet dinstaller un central «interministériel»
secret semble débuter dès janvier 1949. Il sagit
tout dabord dun central téléphonique et télégraphique
manuel desservant le Ministère de la Défense Nationale,
les ministères militaires et le ministère de lIntérieur
de sorte à assurer la pérennité des communications
en toutes circonstances avec le reste de la France.
Pour cela, larmée va donc choisir le central Saint-Amand
qui a lavantage de descendre sur trois étages de sous-sol
jusquà 16m de profondeur environ. Initialement, il avait
été aménagé pour déplacer les répéteurs
installés dans les superstructures en temps de paix. Il sest
cependant vu délaissé rapidement après la guerre,
notamment du fait des coûts dentretien jugés trop
élevés pour cet abri relativement vide.
Ce projet est mis en chantier assez rapidement : en 1951, il
est demandé de désigner un officier qualifié du
Groupe Régional dExploitation des Transmissions (G.R.E.T./1)
comme chef de poste du Central qui est en cours dinstallation.
Comme celui-ci est destiné à se trouver dans des bâtiments
appartenant aux P.T.T., il est décidé de créer
une convention fixant le caractère de «Central Militaire
de Sécurité» et le rôle de chacun des personnels
intéressés.
À cette occasion, on décide de rendre habitable le sous-sol
afin de pouvoir y vivre en autarcie en cas dattaque prolongée.
De plus, les alvéoles de labri qui seront affectées
à la Défense Nationale sont aménagées par
les P.T.T. de sorte à profiter de leur savoir-faire dans le domaine.
Dans un premier temps, seul le 1er sous-sol est concerné par
loccupation militaire.

Plan du 1er sous-sol de labri avant les nouveaux travaux
Crédit : Service Historique de la Défense (S.H.D.)
côte GR 21 T 32
Un premier projet de convention est présenté
le 20 décembre 1952 au ministère des P.T.T5.
Elle sera beaucoup débattue pour savoir qui de ladministration
militaire ou de celle des P.T.T. devait payer lentretien des matériels
et des diverses redevances, considérant que labri avait
été initialement construit sur les budgets de la Défense
Nationale et non celui des P.T.T. De plus, les points de vue divergent
entre les deux administrations. En effet, lautorité militaire
tend à rendre nécessaire, y compris en temps de paix,
lexistence de centraux téléphoniques réservés
à ses seuls services, les P.T.T. préférant une
unification sous sa tutelle de lensemble des moyens de communication.
Ce litige ne sera résolu définitivement quen 1960,
bien que les locaux soient occupés par larmée depuis
le 1er octobre 1955.
La convention finale prévoit que les P.T.T. se chargent des dépenses
de fonctionnement des installations de climatisation, déclairage,
de la fourniture dénergie électrique, deau
et dair comprimé. En échange de quoi, le Ministre
des Armée «TERRE» sengage à verser au
3ème bureau une indemnité doccupation de sorte quelle
soit ensuite remise au budget annexe des P.T.T.
Dans le même temps, il est décidé de laffectation
de certaines alvéoles du 2e puis du 3e sous-sol de labri
aux services météorologiques de larmée. Le
rôle de ce service est dassurer que les conditions météorologiques
soient cohérentes avec les activités militaires, notamment
pour la marine ou lartillerie ou bien, on peut le penser, celui
en lien avec les essais nucléaires dès 1960.

Plan du 3e sous-sol de labri, les alvéoles annotées
en rouge sont celles mises à disposition pour les services météorologiques
Crédit : Service Historique de la Défense (S.H.D.)
côte GR 21 T 32
Lun des lieux les plus sensibles de Paris
Du point de vue stratégique, il convient de
noter quà partir de linstallation du central Saint-Amand,
le lieu devient dune importance stratégique considérable.
En effet il va reprendre le rôle de central Télégraphique
et Téléphonique militaire quavait auparavant le
central enterré Latour-Maubourg (dit «central B»).
Saint-Amand reprend ainsi, en lien avec le central de la 1ere Région
Militaire, lensemble des opérations de routage des communications
télégraphiques de larmée, des ministères,
des services de renseignement et de lOTAN. Cela en fait lun
des lieux secrets les plus sensibles de Paris.
En 1959, le lieu est nommé pour la première fois
«Centre technique GABRIEL» dans un courrier indiquant
la nécessité de créer des infrastructures pour
le séjour du personnel dont des dortoirs au 2e sous-sol en cas
dalerte prolongée. Une salle de repos sera finalement aménagée
en 1962.
Cette appellation de Centre GABRIEL sera celle employée par larmée
à partir de cette époque.
Ainsi, en 1960, il comprend :
Un central téléphonique interurbain
Le répéteur militaire de Paris où aboutissent lensemble
des câbles concédés aux militaires
Un central télégraphique
Une salle dexploitation télégraphique
Lensemble des appareils assurent la liaison B.L.I. PARIS-ALGER
Lensemble des appareils assurent la liaison B.L.I. PARIS-REGAN
Les ensembles de télécommande des grands centres démission
(VERNON) et de réception (FAVIERES) de ladministration
centrale (télécommande filaire par télégraphie
harmonique et télécommande de secours par voie hertzienne)

On réalise bien ici la position centrale quoccupe désormais
le central téléphonique et télégraphique
Saint-Amand dans les réseaux de communications interarmées
Crédit : Service Historique de la Défense (S.H.D.)
côte GR 21 T 32
En 1961, un projet de nouvel accès au C.T. Gabriel est
soumis au ministre des Armées qui napprouve pas, dans un
premier temps, cette idée. Lune des raisons est notamment
de «ne pas attirer lattention sur lexistence dun
organisme militaire qui, pour le moment, passe inaperçu du fait
de sa situation dans un centre P. et T.»11. Il est intéressant
de constater les raisons impérieuses de discrétion concernant
chacune des opérations liées à ce lieu.
De plus, il est convenu de déplacer des éléments
du Commissaire Militaire des Réseaux ainsi que du NALLA, qui
sont des éléments des centres de transmission de lOTAN
dans lenceinte de labri de sorte à les protéger
en cas dattaque.
En 1963, une nouvelle étape est franchie
avec la décision du transfert du centre de relais à bandes
qui se trouvait auparavant au central du Ministère des Armées
«GUERRE» (MA/G), faisant du C.T. Gabriel un véritable
poste de transmission. Après étude, il convient cependant
de noter que Gabriel ne se substituera pas au centre Saint Dominique
(dit «central A») qui conserve les liaisons interarmées
et en particulier la gestion/régulation du chiffre. Les liaisons
de Saint Dominique passent cependant par GABRIEL lors du routage des
transmissions.
Cette décision sera entérinée par le ministre des
Armées en 1965 et aura la répartition suivante
:
Liaisons transférées à GABRIEL :
1ere R.M. (PARIS-Invalides)
2e R.M. (LILLE)
3e R.M. (RENNES)
4e R.M. (BORDEAUX)
5e R.M. (TOULOUSE)
6e R.M. (METZ)
7e R.M. (DIJON)
8e R.M. (LYON)
9e R.M. (MARSEILLES)
9e R.M. (MARSEILLES liaison BLU-ELMUX)
10e R.M. (TOURS)
F.F.A. (BADEN)
F.F.A. (BADEN liaison R.T.T.Y.)
Etat-major de lAIR (liaison «CLAIR»)
Etat-major de la MARINE (liaison «CLAIR»)
Liaisons maintenues AU C.T. MA/G :
C.E.M.O. (IN ECKER)
C.I.E.S. (COLOMB BECHAR)
D.R.M.E
C.O.D.A. (TAVERNY) (Cette liaison sera maintenue au CT. MA/G jusquà
nouvel ordre, cependant lemplacement correspondant devra être
prévu dans la salle de relais par bandes du centre GABRIEL)
Liaisons à créer :
2CT MA/G Centre de relais par bandes
1 atelier CHIFFRE MA/G Centre de relais par bandes
1 centre de relais par bandes Salle du commutateur télégraphique.
Afin de permettre de répondre au mieux à
ses nouvelles prérogatives en cas de crise, un nouveau groupe
électrogène de secours de 60 KVA est installé en
remplacement du précédent de 20KVA.
La multiplication des équipements amène aussi à
une réflexion sur la réorganisation du centre. Larmée,
désormais établie dans les trois sous-sols de labri
va chercher un équilibre entre les installations techniques et
les locaux du personnel. Un ascenseur est même installé
pour faciliter laccès matériel et humain.
En 1966, cest le central télégraphique du
ministère de lIntérieur qui est relié au
centre Gabriel.
En 1967 a lieu une grande visite en présence
de membres du Ministère de lIntérieur, du Ministère
des Armées, du Ministère des P. et T. et de la Préfecture
de Police de Paris. À cette occasion, il est rappelé limportance
stratégique du lieu, aussi bien dans les étages du bâtiment
que dans ses sous-sols fortifiés. Entre 130 et 190 techniciens
assurent en continue le fonctionnement des centraux téléphoniques
et télégraphiques.
Il faut noter que parmi les vulnérabilités
évoquées lors de cette visite, la possibilité daccès
aux câbles par les galeries est envisagée mais réduite
par la présence de portes métalliques à différents
endroits.
De son côté le 1er sous-sol de labri
est protégé par la présence des superstructures
à son aplomb mais aussi et surtout par une dalle de 3m dépaisseur
de béton qui le sépare du rez-de-chaussée.
De plus 15 à 20 gendarmes mobiles sont appelés
à remplir la mission de surveillance des accès y compris
des galeries souterraines. Cet effectif sera ramené à
la hausse en 1968 à la suite dun ordre de renforcement
et protection des centres de transmissions ministériels en cas
de crise et qui cite notamment le renforcement du personnel de sécurité
et du personnel dexploitation des centres M.A.G., CENTRAL B, GABRIEL
et LEVALLOIS.
Il sagit de lannée la plus récente
pour laquelle les recherches ont été possibles, le reste
des sources étant encore classifié.
Cependant létude de létat de labri en
lui-même suggère que le centre GABRIEL a été
en service au moins jusquau début des années 2000.
Après cela, la présence importante damiante dans
les locaux couplée à la désuétude du télégraphe
et des lignes téléphoniques filaires, ainsi que la privatisation
de France-Télécom et la vente de la parcelle ont conduit
au déménagement des installations.
Labri est alors tombé dans loubli jusquà
son ouverture et exploration par les cataphiles.
Lexiques des abréviations militaires
G.R.E.T./1 : Groupe Régional dExploitation des Transmissions
S.T.I.E.T. : Service Technique des Installations et de lExploitation
des Transmissions
P.F.A.T. : Personnel Force Armée TERRE
E.M.F.A.G. : État-Major Forces-Armées «Guerre»
S.T.T. : Section technique des Transmissions
B.L.I. : Bande Latérale indépendante
Centre M.A/G. : Ministère des Armées/Guerre
Sources principales
Lettre du Ministre des Postes, Télégraphes et
Téléphones à Monsieur le Ministre de lEducation
Nationale, Beaux Arts et Bâtiments civils datée du 5 avril
1937 Archives Nationales Côte F21 6553 ??
Courrier du Général de Corps dArmée, Chef
dEtat-Major Général des Forces Armées «Guerre»
à Monsieur le secrétaire dEtat aux Forces Armées
«Guerre» SHD Côte GR 21 T 32 ??
Courrier du 29 janvier 1949 du Général, Commandant Supérieur
des Transmissions de larmée de Terre à Monsieur
le Général de Corps dArmée Chef dEtat-Major
Général des Forces Armée «Guerre»
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Courrier du Commandement Supérieur des Transmissions au Général,
Commandant les Transmissions de la 1ère R.M. SHD
Côte GR 21 T ??
Courrier du Colonel, Commandant Supérieur des transmissions de
lArmée de Terre à Monsieur le Ministre des Postes,
Télégraphes et Téléphones SHD
Côte GR 21 T 32 ??
Avis de la S.T.T. du 3 décembre 1954 sur les locaux du centre
protégé de Paris (Saint-Amand) SHD Côte
GR 21 T 32 ??
Courrier du Ministre des Travaux Publics, du Logement et de la Reconstruction
à Monsieur le Ministre de la Défense Nationale, Etat Major
des Forces Armées, Division TRANSMISSION ET CHIFFRE SHD
Côte GR 21 T 32 ??
Schéma du réseau télégraphique national
avant et après réorganisation daté du 27 septembre
1955 SHD Côte GR 21 T 32 ??
Note du Service de la Surveillance de lApplication du Droit du
Travail à lattention de la Direction des Transmissions
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Fiche concernant le centre de transmission de sécurité
installé dans les sous-sols du centre damplification des
P.T.T. de PARIS SAINT-AMAND SHD Côte GR 21
T 32 ??
Courrier du Ministre des Armées à Monsieur le général
commandant et directeur des transmissions de la 1ere région militaire.
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Courrier du Colonel, Inspecteur central des réseaux à
Monsieur le ministre des armées, Direction centrale des transmissions.
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Décision du Ministre des Armées sur le transfert au centre
GABRIEL du centre de relais à bande actuellement en service au
centre de transmissions du ministère des armées/Guerre
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Fiche de la direction centrale des transmissions à lattention
du BUREAU E sur le transfert du centre de relais par bande du CT/MAG
à GABRIEL- SHD Côte GR 21 T 32 ??
Décision du ministre des armées adressée à
Monsieur le général commandant et directeur de lexploitation
des transmissions de larmée de terre SHD
Côte GR 21 T 32 ??
Courrier du chef de transmissions «GABRIEL» à Monsieur
le Chef de Bataillon, Officier Supérieur Adjoint Exploitation
SHD Côte GR 21 T 32 ??
Décision du Général, Commandant et directeur de
lexploitation des transmissions de larmée de terre
à Monsieur le chef du service des transmissions du ministère
de lintérieur SHD Côte GR 21 T 32 ??
Fiche concernant la Visite du Centre damplification des L.G.D.
de PARIS-SAINT-AMAND du 18 avril 1967 Fiche datée du 24
avril 1967 SHD Côte GR 21 T 32 ??
Courrier du colonel, commandant et directeur de lexploitation
des transmissions de larmée de terre à Monsieur
le Ministre des armées, direction centrale des transmissions
concernant le renforcement et protection des centres de transmissions
ministériels en cas de crise SHD Côte GR
21 Te
Autres sources ayant servi à lécriture
de cet article :
Les cahiers de la FNARH n°103, 2007 «
Les câbles souterrains à grande distance de 1919 à
1939»
Renseignements fournis par le général Koenig à
la demande dAdrien Dansette archives nationales
72AJ/61 Dossier n° 2
Remerciements
Rafaela pour les recherches aux Archives Nationales
complétant les documents du S.H.D.
Pinson pour la relecture et les conseils décriture.
Yann
Bussière
sommaire